Fin du monde et fin du mois

Les deux notions sont souvent opposées, au titre que se préoccuper de la planète serait forcément synonyme de dépenses supplémentaires, auxquelles les foyers modestes ne peuvent faire face.

« On ne fait pas d’écologie quand on a le ventre vide » entend-on parfois au détour d’un débat. Il existe pourtant des gestes, des principes, des habitudes simples qui font rimer protection de l’environnement et du budget. En voici quelques exemples.

Vous connaissez les fameux « écogestes ». Ils paraissent bien anodins à certains, qui pensent que « c’est une goutte d’eau ». Et pourtant, nous avons des preuves chiffrées que ces petits gestes à la portée de tout le monde peuvent faire faire des économies :
• Couper ses appareils en veille la nuit (grâce à une multiprise à interrupteur pour plus de facilité), c’est en moyenne 86 € d’économies par an.
• Baisser le chauffage d’un seul degré (peut-on voir vraiment la différence ?), c’est 7 % de consommation d’énergie en moins, et une facture plus légère.
• Dégivrer régulièrement son congélateur et nettoyer la grille derrière son réfrigérateur font faire des économies. Dans le cas contraire, ils entrain une surconsommation de 30 %.

Côté alimentation, le bio est pointé du doigt pour être hors de prix. Il est indiscutable que, globalement, les produits bio sont plus chers (ils reflètent sans doute le vrai prix des produits, mais c’est un autre débat). Ainsi, d’après une étude Familles Rurales, un panier composé de 18 produits du quotidien sera deux fois plus cher en BIO qu’en marques 1er prix. En revanche, si on compare le même panier BIO avec son équivalent en marques nationales, la différence n’est plus que de 20 %. Mieux encore : dans toutes les catégories, les produits 1er prix BIO sont systématiquement MOINS CHERS que les produits conventionnels de marques nationales. Voilà qui donne à réfléchir : acheter des produits industriels de qualité souvent discutable (trop sucrés ou trop salés, avec des additifs, des céréales ultra raffinées, avec des traces de pesticides, contenant des graisses controversées…) ou des produits sains, moins chers ? Ajoutons encore que certains points de vente incitent les consommateurs à acheter BIO en consacrant par exemple un jour par semaine pendant lequel une remise est accordée sur ces produits. Acheter bio au prix du conventionnel, pourquoi hésiter ?

Certaines habitudes ne vous feront pas gagner d’argent, mais seront bonnes pour la planète… Un seul exemple : utiliser des sacs réutilisables (un cabas, bien sûr, mais aussi des sacs pour les fruits et légumes, en papier ou en tissu : il suffit de les glisser dans votre cabas après les courses pour les avoir toujours sous la main). Si tout le monde faisait cela, imaginez le plastique et le papier économisés !

Conclusion : se mobiliser contre la « fin du monde » peut aider à améliorer ses fins de mois.

Source : étude Familles Rurales 2018. Visuel : Daniel Monetta, Pixabay

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