Ce vendredi 28 juin 2019 sera historique puisqu’il aura vu un triste record : celui de la plus haute température jamais enregistrée en France : 45,9 °C (à l’ombre) à Gallargues-le-Montueux dans le Var. [ mise à jour du 19/07/2019 : 46 °C à Vérargues ]
Si les épisodes de canicule ne sont pas exceptionnels en France, la précocité du phénomène l’est. Plusieurs maires, qui n’avaient jamais été confrontés à cette situation, ont dû fermer des écoles et mis en place des plate-forme d’appels pour s’assurer que les personnes les plus vulnérables se portaient bien.
Cet évènement pourrait faire changer d’avis les derniers climato-sceptiques.
Nous savons, grâce aux mesures, que la température moyenne mondiale a déjà augmenté de 1 °C par rapport à l’ère pré-industrielle. Si rien n’est fait, elle augmentera, au cours de ce siècle, de 4 à 8 °C selon les scientifiques. Il pourrait être amusant de se dire « c’est bien, il fera plus chaud en Bretagne », mais chaque degré pris a des conséquences désastreuses sur tout l’écosystème : sécheresse, épisodes météorologiques violents, montée du niveau des océans… Un réchauffement de 4 °C dans l’atmosphère, c’est 10 °C de plus sur les continents.
Enfin, citons une récente étude de l’université d’Hawaï qui confirme les propos du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) : si rien n’est fait contre les émissions de CO2, jusqu’à 75 % des Terriens pourraient être victimes de vagues de chaleur meurtrières d’ici 2100.
Sources : Proceedings of the National Academy of Sciences, cité dans L’humanité en péril de Fred Vargas, étude de l’université d’Hawaï, Comment tout peut s’effondrer. Visuel : pxhere.