Les idées les plus simples sont souvent les meilleures. Il suffirait de peindre les toits des constructions en blanc pour diffuser moins de chaleur dans l’atmosphère et baisser la température intérieure (et donc éviter le recours à la climatisation).
Les petits villages grecs, entièrement blancs, connaissent le secret : l’albedo. Les surfaces blanches réfléchissent la lumière, tandis que les surfaces noires absorbent toutes les longueurs d’onde et donc, stockent la chaleur…
Jusqu’à 20 °C de moins
Les preuves concrètes de l’efficacité du système ne manquent pas…
• À Paris, un propriétaire de péniche a réussi à faire baisser de 20 °C la température du bateau en repeignant le toit en blanc.
• Dans une école du Xe arrondissement, on a repeint une moitié du toit : les salles avec toit blancs sont 6 °C plus fraîches que les autres.
• À New York, on a repeint 6 millions de m2 de toits depuis 2010 afin de lutter contre la formation d’îlots de chaleur urbains.
• La Mairie de Paris, enfin, a inclus la solution de la peinture réflective pour les toits dans son plan Climat.
Un vrai cercle vertueux
Moins de chaleur directe dans l’atmosphère, une économie sur la facture d’électricité puisque la climatisation est superflue ou plus légère, et moins de rejets de CO2 contribuant au réchauffement climatique. La boucle est bouclée !
Chasse aux toits
L’entreprise leader en France de ce type de solution est bretonne. Elle a commencé avec, pour client, un toit de 6 000 m2 d’une grande surface à Quimper. Ces surfaces commerciales sont un gisement incroyable : il en existe 400 millions de m2 en France. Si leurs toits étaient peints en blanc, c’est une économie de plus de 100 000 tonnes de CO2 qui serait réalisée.
Sur l’asphalte aussi…
En peignant les routes de bitume en blanc, on fait chuter la température à la surface de 46 ° à 31 °C…
Visuel : pixabay
yannick gaillard 