Paris déclaré en état d’urgence climatique

Certains y voient un coup politique et médiatique. Mais en se déclarant en « état d’urgence climatique » à l’issue d’un vote en conseil de la Ville de Paris, notre capitale entend créer une prise de conscience et mettre en place de nouvelles mesures en faveur de l’environnement.

« Décréter l’état d’urgence climatique permet d’alerter l’opinion publique sur la question climatique et d’engager à l’action »
Célia Blauel, adjointe chargée de l’Environnement à la mairie de Paris.

Le « changement climatique » devient « état d’urgence climatique »

Ce distinguo permet d’adopter des mesures pour lutter contre le réchauffement et tenir les objectifs de l’accord de Paris adopté en décembre 2015.

La ville de Paris a déjà mis en place plusieurs solutions : piétonisation des voies sur berges, création de « forêts urbaines », pistes cyclables, circulation différenciée lors des pics de pollution. Elle va, en plus, créer une Académie du climat (un lieu éducatif, participatif et gratuit) et un GIEC Paris (en référence au Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) afin de contribuer à :
• une prise de conscience objective, 
• un plan d’action pour respecter les objectifs de l’accord de Paris
• une participation de chacun sur ces questions (démocratie participative)

Pourquoi est-ce important ? 

Car en s’attaquant aux capitales, on agit très concrètement : les grandes villes, qui ne couvrent que 2 % de la surface du globe, consomment 78 % de l’énergie mondiale et produisent 60 % des émissions de dioxyde de carbone. Tenir l’objectif de neutralité carbone en 2050 reviendrait donc à décarboner l’atmosphère de moitié.

Il s’agit également de donner une impulsion et créer un effet « boule de neige ». Le Canada, le Royaume-Uni, l’Irlande, et les villes d’Auckland, Sydney et New York l’ont d’ores et déjà fait. 

Visuel : pixabay