Enquêter sur l’environnement peut tuer

On a du mal à y croire : l’activé journalistique la plus dangereuse après le reportage de guerre est de mener des enquêtes sur les sujets environnementaux.

Depuis 10 ans, 13 reporters couvrant des problématiques liées à l’environnement ont perdu la vie à cause de leur travail. Une enquête est menée au sujet de 16 autres morts supplémentaires, jugées suspectes. C’est ce qu’a révélé le CPJ (Committee to Protect Journalists, Comité pour la protection des journalistes).

«Les controverses environnementales impliquent souvent de puissants intérêts économiques et commerciaux, des batailles politiques, des activités criminelles, des insurgés antigouvernementaux ou encore de la corruption […]. Que ce soit dans les pays riches ou en développement, les journalistes qui couvrent ces questions deviennent une cible privilégiée»
Éric Freedman, professeur de journalisme à l’université du Michigan

Le fait « qu’un reportage d’investigation sur l’environnement puisse être aussi dangereux qu’un reportage sur la contrebande de stupéfiants » (Bruce Shapiro, directeur du Dart Center for Journalism and Trauma) donne une idée des enjeux qui peuvent exister dans nos organisations. Doit-on l’accepter ?

Les politiques aussi…

Récemment, la ministre de l’environnement au Canada a dû bénéficier d’une protection policière (fait rarissime au Canada) à la suite d’un torrent d’insultes et de menaces dû à ses prises de position sur le changement climatique.

Source : Slate, The Guardian, CPJ, AFP. Visuel : pxhere

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