Le point de vue des collapsologues

La fin du monde, ou plutôt d’un monde, dans une dizaine d’année : c’est ce que prédisent les collapsologues (de collapse, « effondrement »). Inspirés par la théorie développée dès 2005 par Jared Diamond, les « collapsos » sont perçus comme soit catastrophistes, soit extrêmement lucides. Résumé de la vision des « stars » de la collapsologie en France : l’ancien ministre Yves Cochet et les essayistes Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle.

Ils définissent l’effondrement comme « un processus irréversible à l’issue duquel les besoins de base (eau, alimentation, logement, habillement, énergie, etc.) ne seront plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ». Et ce processus serait déjà enclenché.

« Apocalypse heureuse »

L’effet conjugué de la croissance démographique, de l’épuisement des ressources non renouvelables et de la surexploitation des autres ressources entraînerait donc ce soudain effondrement, plongeant l’humanité dans le chaos.

« Nous serons traversés par la peine et la joie. La peine d’observer l’effondrement du vivant, de nos lieux de vie, de nos avenirs et de nos attachements ; la joie de voir (enfin !) l’effondrement du monde thermonucléaire-industriel et de bien d’autres choses toxiques, de pouvoir inventer de nouveaux mondes, de retourner à une existence simple (…). Il n’y a rien d’incompatible à vivre une apocalypse et un happy collapse »

Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle, Une autre fin du monde est possible.

Les collapsologues sont donc déjà à « l’étape d’après » : persuadés que le monde va basculer dans les toutes prochaines années, ils s’y préparent concrètement, matériellement et spirituellement. Mais que recommandent-ils ?
un retour à la nature, puisque les villes seront les premières à chuter
le développement de structures locales et résiliantes : des « bio-régions » de 50 à personnes à 5 millions maximum
l’autosuffisance alimentaire : on ne pourra compter que sur notre propre production
l’entraide : c’est ce qui distingue les collapsologues des survivalistes (ces derniers étant individualistes)

Sources : Le Monde diplomatique, JDD. Visuel : pexels

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