Tant qu’elles sont en Inde, les conséquences les plus dramatiques du réchauffement paraissent bien loin. Pourtant, dans les décennies à venir, les experts prévoient pour le sud de la France pertes humaines, nouvelles maladies tropicales, allergies et proliférations bactériennes.
Le groupe régional d’experts sur le climat (Grec) indique que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sera bientôt le « hot spot » du changement climatique :
• La météo alternera entre sécheresse et chaleur estivale de plus en plus fortes (avec diminution de 20 % des eaux) et épisodes de pluie intense (comme on en connaît déjà) causant des catastrophes qui, répétées, génèreront des stress post-traumatiques graves.
• Profitant des conditions météo, les pollens vont se développer, provoquant de plus en plus d’allergies (la saison pollinique des graminées progresse déjà de + 4,5 % par an à Nice depuis plus de 30 ans). L’allergie à certaines plantes, comme la pariétaire, pourrait sévir tout au long de l’année.
• Autre conséquences de la météo plus chaude et humide : la prolifération des moisissures et des acariens dans les maisons, des bactéries à l’intérieur des canalisations d’eau et en mer (comme E.coli), provoquant des gastro-entérites et autres infections.
• Ces conditions climatiques permettront le développement d’agents pathogènes comme le moustique tigre, porteur de maladies tropicales (en 2019, pour la première fois en France, un foyer du virus tropical Zika, transmis par ce moustique, a été confirmé dans le Var).
• Tenant compte de ces dérèglements, associés à la pollution de l’air, les experts redoutent une surmortalité globale, mais aussi une augmentation des maladies cardiovasculaires, respiratoires et même des troubles mentaux liés aux fortes chaleurs.
Source : Grec. Visuel : CC0 Public domain.
yannick gaillard 