Depuis leur tube « Je ne veux pas travailler » sorti en 1997, le groupe Pink Martini fait son chemin, discrètement mais sûrement…Escorté par l’éclectique Madame G et mes trois Grâces, je suis allé écouter les mélopées latino-rétro-jazzy de cette formation inclassable et irrésistible.
Savant dosage de charme, d’euphorie et de sensualité, ce concert se savoure comme un long drink… Les onze musiciens du groupe créent tour à tour, en quelques notes, une atmosphère jazzy et intimiste, une bossa endiablée, un drôle d’air japonais, et s’approprient avec goût quelques grands standards comme « Quizas, quizas » ou « Brazil »…
Avec ce concert qui retrace leurs 15 ans de carrière, on se rend compte à quel point les sources d’inspiration du groupe sont variées : les deux premiers vers de « Je ne veux pas travailler » proviennent d’un poème d’Appolinaire, le pianiste Thomas M. Lauderdale est fou de classique et de jazz, le chanteur Timothy Nishimoto n’est sans doute pas étranger aux incartades japonaises dont raffole le groupe (un album entier a même été réalisé en japonais l’année dernière et a été vendu à 250 000 exemplaires au pays du Soleil-Levant !)… Les textes sont en américain, français, roumain, turc, espagnol, italien…
Dès le premier titre, la salle est sous le charme, l’alchimie fonctionne. Dès le cinquième, tout le monde se lève et se dandine… et à la fin du concert, on sort un grand sourire aux lèvres, tout simplement heureux !
Si vous les avez ratés à Paris, ils seront demain à Bucarest ! Puis à Sofia, Londres, Madrid, Barcelone, avant un retour aux États-Unis pour une vingtaine de dates, jusqu’en février 2014.
Leur nouvel album, « Get Happy », est sorti il y a quelques semaines.
Pink Martini, à savourer sans modération !