Ici, nul besoin de traverser l’Enfer ou le Purgatoire : on atteint directement le Paradis, à la faveur de plats hauts en saveurs, simplement mais parfaitement exécutés à partir d’ingrédients de grande qualité.
L’accueil 100 % italien nous plonge dans l’ambiance, tout comme le décor très clair et les murs qui font la part belle aux anciennes affiches de cinéma (le patron est un ancien producteur).
Le carpaccio de concombre au pecorino est frais et savoureux.
Arrive la Pizza à la truffe, non pas à base d’une crème de truffe comme on a pu en goûter chez Il Campionissimo (vice champion du monde de la pizza), mais aux lamelles de truffe noire, exhalant un parfum d’humus typique et irrésistible… La pâte est exceptionnelle, et le patron nous explique qu’il s’agit d’une pizza « comme à Rome », fine et croustillante…
Côté linguine alla puttanesca, c’est bon ! Tous les ingrédients que j’aime sont présents : anchois, câpres, olives noires, tomates (le piment en moins, dommage). Le nom peut faire sourire ; il viendrait soit d’une ancienne prostituée italienne d’origine provençale, Yvette la francese, qui concoctait ce plat pour reprendre des forces, soit d’une patronne de maison close qui, à la demande d’un client insatiable sur tous les plans, aurait préparé un plat de pâtes avec tout ce qui lui passait sous la main. Certains diront : un joyeux bordel !
Le tiramisù est délicieux – autant que celui de Madame G. ? Il faudrait qu’elle en refasse pour trancher ! Et pour tous ceux qui pensent que ce dessert fait partie des recettes ancestrales italiennes, je précise qu’il a été créé, dans sa version actuelle, dans les années 1960…
Si à la fin de la Divine Comédie, Béatrice guide Dante pour le sortir vers les étoiles, on ressort nous aussi de La Divina Commedia avec des étoiles des les yeux. D’ailleurs, sur la note, on peut lire : « La Divina Commedia, ristorante magico ». Et on approuve !
yannick gaillard 